En première ligne de l'action: réinventer des programmes intégrés de lutte contre la malnutrition.
Malgré les multiples interventions menées au cours des deux dernières années, la situation humanitaire demeure préoccupante dans le grand sud-est, ce qui nécessite une adaptation fondamentale aux réalités des communautés.
En début de matinée, la clinique mobile de l’association humanitaire Médecins du Monde, soutenue par l’UNICEF, vient de débarquer par vedette dans la communauté d’Ampadimana, dans le sud-est de Madagascar.
À proximité d'un affichage sur la prévention et la sensibilisation contre l'exploitation et les abus sexuels (PSEA), deux jeunes filles les observent de près, pendant qu’ils s’installent sur les lieux.
Les activités commencent par des séances de sensibilisation sur les violences basses sur le genre, animées par Mariel (en blanc), travailleur social.
Raharimanana Angela, infirmière, assure la prise en charge des enfants malnutris. « Je dois examiner attentivement chaque cas afin de pouvoir davantage leur apporter mon aide. » témoigne Angela.
Après avoir constaté une prise de poids chez Erica, âgée de 8 mois, elle se voit administrer de la vitamine A pour soutenir le fonctionnement normal de son système immunitaire.
Angela remet à la famille des aliments thérapeutiques, fournis par l’UNICEF et ses donateurs notamment l’USAID, le Central Emergency Response Fund, le Gouvernement du Japon et la Union Européenne Aide Humanitaire.
Erica voit sa mère ravie de sa prise de poids. « Les cyclones ont limité l'accès à la nourriture, ce qui a entraîné la malnutrition chez Erica. Je suis soulagée de constater qu'elle va mieux », confie Arcile.
Angela est assistée par Desiré, qui est agent communautaire depuis 33 ans. La mère de la patiente suivante, âgée de 29 mois, s'inquiète en voyant que sa fille a perdu 100g depuis le dernier contrôle.
Après une prise en charge médical, elle est dirigée vers Mariel, qui est responsable du soutien psychosocial ainsi que de l'identification des raisons de cette perte de poids.
À l’aide de sa boite à image, Mariel lui prodigue des conseils nutritionnels à suivre. « Il est essentiel de discuter avec les patients car cela nous permet de trouver des solutions ensemble », dit-il.
Une autre équipe vérifie la température de chaque patient avant leur consultation externe avec le médecin, qui se déroule à proximité de la pièce.
Lorie, âgée de 10 ans, a la fièvre pendant deux jours. Son test pour le paludisme est positif. Ce jour-là, quatre patients parmi les premiers testés sont positifs également.
Des mères dont les enfants sont gravement malnutris à l’hôpital de Mananjary. La dernière analyse sur la sécurité alimentaire a montré que près de 459 000 cas de malnutrition aiguë sont attendus entre octobre 2023 à janvier 2024.
Malgré la fatigue, Mariel continue de parcourir le canal de Pangalane. Il témoigne des efforts déployés par les acteurs pour répondre à cette crise humanitaire. Ils continuent d'adapter leurs actions, en mettant l'accent sur la participation des communautés vulnérables et isolées.