Besoin d’une réponse urgente en matière de nutrition et de sécurité alimentaire dans le Grand Sud-Est de Madagascar

Marina prenant son traitement dans les bras de Soa, qui porte aussi Julien dans son dos.
UNICEF/UN0794154/Andriantsoarana

À propos du document

La région Sud-est de Madagascar a été frappée au début de 2022 par deux cyclones consécutifs, Batsirai le 5  février et Emnati le 22 février, et d’autres tempêtes tropicales. Malgré les interventions en cours et la mobilisation de la communauté humanitaire, la situation dans trois régions (Vatovavy-Fitovinany-Atsimo Atsinanana) reste critique. L’insécurité alimentaire et nutritionnelle continue d’être alimentée par les effets des cyclones dévastateurs, des sécheresses récurrentes et des mauvaises récoltes, de la COVID-19 et des répercussions de la guerre en Ukraine. Ces régions n’étaient pas ciblées auparavant par les interventions humanitaires et, par conséquent, les données historiques sur la prévalence de la malnutrition aiguë et de la sécurité alimentaire se font rares. Cependant, l’Enquête Démographique et de Santé de 2021 a fait état d’une situation déjà préoccupante, avec un taux de malnutrition aiguë1 supérieur à la moyenne nationale. Une enquête SMART a été menée en Juin-Juillet 2022, mettant davantage en exergue la détérioration de la situation nutritionnelle et de sécurité alimentaire, 6 des 11 districts couverts par l’étude étant dans une situation précaire, et 1 (Ikongo) classé comme étant sévère en matière de malnutrition aiguë. La destruction des maisons et des moyens de subsistance à la suite des cyclones a entraîné une forte détérioration de la sécurité alimentaire des ménages, accentuée aujourd’hui par la période de soudure qui a commencé plus tôt que d’habitude cette année. 88% de la zone des cultures de rente et 61% de la superficie des cultures vivrières dans les districts ont été affectées. Malgré cette situation, le déficit de financement pour l’aide alimentaire et en moyens de subsitance était de 94% par rapport aux besoins estimés par le cluster SAMS dans son plan de réponse post cyclone.