Enseignement primaire
Les enfants ont besoin d’un enseignement primaire pour acquérir des compétences fondamentales essentielles en lecture et en calcul.
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La quasi-universalisation de la scolarisation dans le primaire constitue l’un des grands progrès mondiaux des décennies écoulées. Au début des années 1950, environ 50 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire n’étaient pas scolarisés. Aujourd’hui, ce chiffre s’élève à 11 % seulement.
Cependant, les enfants les plus marginalisés restent privés d’enseignement primaire, c’est-à-dire privés de leur droit à acquérir des compétences fondamentales en lecture et en calcul. Selon les estimations, actuellement, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, 70 % des enfants de 10 ans ne sont pas capables de comprendre un texte simple.
Les enfants qui vivent en situation d’urgence ou dans des contextes fragiles, notamment les enfants réfugiés, ont une probabilité plus faible de terminer leur scolarité primaire. Le genre joue également un rôle, puisque les filles issues de ménages pauvres sont davantage susceptibles d’être non-scolarisées ou d’abandonner leur scolarité en primaire que les garçons du même milieu.
Lorsque les enfants sont scolarisés, un trop grand nombre d’entre eux n’acquièrent pas les compétences fondamentales essentielles (lecture et calcul, mais aussi les compétences numériques et transférables) dont ils ont besoin pour s’épanouir.
L’enseignement primaire constitue le socle du développement. C’est à l’école primaire que les enfants acquièrent les compétences fondamentales qui les préparent à leur vie d’adulte, au monde professionnel et à une citoyenneté active. Une éducation de qualité donne aux enfants et aux jeunes des moyens d’action, protège leur santé et leur bien-être et brise le cercle vicieux de la pauvreté. Elle ouvre également des perspectives pour les pays et les place sur la voie de la prospérité économique et de la cohésion sociale.
Ces bienfaits ne découlent pas de la simple scolarisation des enfants, mais bien de leurs apprentissages, qui leur permettent de réaliser tout leur potentiel.
L’action de l’UNICEF
Les objectifs de développement durable appellent à faire en sorte que tous les enfants suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile, d’ici à 2030. Pour ce faire, les compétences fondamentales en lecture et en calcul sont essentielles.
Pour que tous les enfants en âge de fréquenter l’école primaire soient scolarisés et acquièrent des apprentissages, les efforts mondiaux doivent être axés sur les enfants les plus marginalisés, les plus difficiles à atteindre, mais aussi sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire. Cela nécessite une forte volonté politique et des stratégies ciblées, l’objectif étant de renforcer les systèmes éducatifs grâce à des financements et à une distribution des ressources équitables.
Pour améliorer la qualité de l’enseignement primaire, des réformes stratégiques touchant l’ensemble du système éducatif seront indispensables. Il s’agit notamment de mettre en œuvre des programmes et une pédagogie adaptés au développement de l’enfant, de créer des programmes efficaces de formation et de perfectionnement des enseignants, de mobiliser davantage les parents et de mettre en place des systèmes d’assurance qualité et des systèmes de données plus solides.
Afin d’appuyer les priorités des pays dans le domaine de l’enseignement primaire, l’initiative « Réinventer l’éducation » de l’UNICEF cherche à combler les lacunes en matière d’accès, à enrichir les expériences pédagogiques et à améliorer les résultats d’apprentissage grâce au numérique. L’avenir de l’apprentissage passe à la fois par le système d’enseignement formel et par des activités à l’extérieur de la salle de classe : les enfants et les adolescents doivent avoir la possibilité d’exceller sur les deux tableaux.
Aussi, en collaboration avec les gouvernements et ses partenaires, l’UNICEF mène les actions suivantes :
- Nous favorisons l’émergence d’une volonté politique en faveur d’un enseignement primaire de qualité débouchant sur un apprentissage efficace grâce à la production de données probantes, mais aussi à des actions de plaidoyer et de communication.
- Nous plaidons pour des financements plus importants et plus équitables, et pour une meilleure distribution des ressources allouées à l’enseignement primaire.
- Nous agissons en faveur d’un enseignement primaire formel de qualité tant pour les élèves déjà scolarisés que pour ceux qui n’ont jamais été scolarisés mais qui sont en âge de fréquenter l’école primaire, tout en mettant l’accent sur les enfants les plus marginalisés.
- Nous renforçons l’enseignement non formel et les modalités d’apprentissage non conventionnelles (par exemple, les cours de rattrapage, les classes passerelles et les formations accélérées, ou encore les formations de développement des compétences). Il s’agit notamment de reconnaître et de valider les résultats d’apprentissage non formel, et de fournir une accréditation pour ces compétences.
- Nous renforçons la capacité des pays à planifier et à mettre en œuvre une éducation de qualité à grande échelle, notamment grâce à des interventions fondées sur des données probantes qui contribuent à produire des résultats en matière de compétences fondamentales en lecture et en calcul.
- Nous favorisons et exploitons les innovations, notamment les outils d’apprentissage numériques, des plateformes qui permettent de donner accès à un enseignement primaire de qualité.