Huit enfants sont morts dans le camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, en moins d’une semaine

NEW YORK/ DAMAS /AMMAN, le 12 août 2020 – « L’UNICEF est profondément préoccupé par l’annonce du décès de huit enfants de moins de 5 ans en moins d’une semaine dans le camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie.

Ces décès ont eu lieu entre le 6 et le 10 août. Quatre des enfants concernés sont décédés de complications liées à la malnutrition. Les autres décès sont imputables à un état de déshydratation induit par des diarrhées, à une insuffisance cardiaque, à une hémorragie interne et à une hypoglycémie.

Tous les décès d’enfants sont tragiques. Cependant, ces décès sont encore plus tragiques lorsqu’ils auraient pu être évités.

Près de 40 000 enfants de plus de 60 pays continuent de dépérir dans le camp d’Al-Hol. Ils n’ont pas accès aux services de base et doivent supporter des températures estivales étouffantes ainsi que les traumatismes liés à la violence et au déplacement.

Les restrictions de déplacement et les mesures de quarantaine adoptées en riposte à l’épidémie de COVID-19 aggravent leur situation déjà critique. Récemment, des cas confirmés d’infection au sein du personnel du camp ont provoqué l’interruption de certains services de santé et d’éducation, ainsi qu’une diminution temporaire des effectifs sur le camp. Il est essentiel de donner la priorité à la reprise des services de santé et de nutrition et de mettre en place des possibilités de soins d’urgence.

Malgré ces contraintes, l’UNICEF et ses partenaires continuent de fournir des services vitaux essentiels, dont des services d’acheminement d’eau par camion, et des services de santé, de nutrition et de protection de l’enfance. L’UNICEF aide également les bénévoles communautaires à sensibiliser davantage la communauté aux mesures de prévention contre la COVID-19.

Cependant, il est grand temps de trouver une solution à long terme. Les enfants du camp d’Al-Hol, comme tous les enfants affectés par un conflit, ont le droit à l’assistance humanitaire. Les enfants nés de parents étrangers ont le droit d’être protégés, notamment de disposer de documents juridiques, d’être réunis avec leur famille et d’être rapatriés dans leur pays d’origine lorsque qu’une telle mesure s’inscrit dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Tous les enfants ont le droit d’être protégés contre les effets dévastateurs de la pandémie sur leur survie, sur leur apprentissage et sur leur protection. »