Armel, le futur chef pâtissier !
L’histoire d’une vocation, d’une passion et d’une conviction
Originaire de Man, dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire, Armel a obtenu son BEPC en 2020. Son père et lui avaient des points de vue divergents quant à son orientation au secondaire. Armel s'est plié à la décision de son père, d'étudier l'électricité au Lycée professionnel de Man. Malheureusement, la première année de cours s'est soldée par un échec, car ce dernier ne trouvait aucun plaisir dans cette filière.
Il a donc repris sa classe de seconde, cette fois-ci dans l'enseignement général. Cependant, sa motivation pour suivre les cours et poursuivre ses études déclinait au fil de l’année. C'est ainsi qu'il a décidé de faire une pause sabbatique afin de découvrir sa véritable vocation.
Ma passion pour la pâtisserie a commencé à s’imposer à moi et j’ai décidé de ne pas continuer le cursus classique. Mon rêve de devenir chef pâtissier devenait plus fort. Dès que l’occasion d’apprendre la pâtisserie l’Institut de formation et de poursuivre mon rêve, s’est présentée, j'ai saisi cette nouvelle chance.
Initialement, cette orientation professionnelle n'était pas la vision de son père :
J’espérais que mon fils suivrait un parcours classique et aille le plus loin possible dans ses études, afin de devenir fonctionnaire ou cadre. Mais lorsqu'il m’a partagé son ambition, j’ai cédé. Grâce à internet, il a d’abord appris les bases de la pâtisserie en autodidacte, puis cette formation l’a davantage formé. Il teste des recettes de gâteaux et de petits fours qu’il vend à ses amis, qui apprécient vraiment.
250 adolescents, filles et garçons, âgés de 15 à 19 ans, originaires du Haut Sassandra et du Tonkpi, sont inscrits dans le projet de formation-insertion offert par l’UNICEF. Ils bénéficient d’une orientation vers des métiers porteurs, d'une dotation en matériel scolaire et outils d’apprentissage des métiers, d'une formation théorique et pratique dans les métiers choisis dans les IFEF/CFP ou auprès des maîtres artisans, ainsi que d'un renforcement des compétences en entrepreneuriat.
En Côte d'Ivoire, selon la MICS-5, 41,5% des enfants en âge d'aller au lycée (12-18 ans), dont 34% de garçons et 49,1% de filles, ne sont pas scolarisés. Les provinces du Nord (56,6%), du Nord-Ouest (54,6%), et de l'Ouest (51,8%) présentent des taux particulièrement élevés de non-scolarisation au secondaire. Ce phénomène découle souvent de la pauvreté, des difficultés d'accès à l'éducation, des mauvaises orientations et d'un manque de motivation.
Ce projet de l'UNICEF vise à offrir aux jeunes des formations qualifiantes et pratiques, les préparant à intégrer le monde professionnel ou à entreprendre dès leur majorité.