Le Niger modernise sa gestion de l’état civil

La rencontre, de ce mercredi 2 juin 2021, présidée par M. Alkache Alhada, Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a marqué le lancement d’un projet de grande ampleur et ambitieux. Un projet combien important dans la dynamique de progrès dans laquelle s’est inscrit le Niger. En témoigne la présence de plusieurs membres du gouvernement ayant répondu présents.

Financée par l’Union Européenne et l’UNICEF dans le cadre du Programme d’Appui à la Réforme de l’Etat Civil (PAREC), ce programme a, dans un premier temps, permis la révision et l’adoption des textes régissant le système d’état civil et l’adoption de la politique nationale y afférente. C’est ce qui a d’ailleurs favorisé le rapprochement des services au plus près des populations par la généralisation des centres de déclaration des faits d’état civil dans les villages et tribus administratifs du pays.

Cette première phase ayant connu un succès éclatant a ouvert la voie à la seconde phase qui consiste en l’informatisation du système d’état civil, laquelle permettra une fluidité dans les échanges d’informations et garantira la sécurité des données.

« Au-delà de la réalisation d’un droit humain fondamental, l’enregistrement des faits d’état civil constitue également une source essentielle d’informations statistiques et de données démographiques d’un pays, qui peut servir de base à la planification de la demande et l’offre de services sociaux et permettre ainsi le suivi de la situation des enfants » a déclaré Amadou Alassane Cissé, Représentant Adjoint par intérim de l’UNICEF au Niger.

Indépendamment de la simplification administrative, l’informatisation va permettra des gains en termes de temps et d’argent. C’est une avancée majeure qui classe le Niger parmi les pays qui servent d’exemple dans le domaine de l’état civil.

La Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne, Dr IONETE Denisa-Elena, n’a pas manqué de rappeler que « l’état civil est le fondement de l’Etat moderne en même temps qu’il constitue un droit essentiel du citoyen. C’est le premier pas pour la reconnaissance juridique de l’existence d’une personne. »

Prononçant le discours de lancement, le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Alkache Alhada a marqué sa satisfaction de voir que l’informatisation du système de l’état civil au Niger est sur le point de devenir une réalité. C’est d’autant plus important dit-t-il que le Président de la République en personne accorde une place de choix aux questions de l’état civil et de l’identification des personnes.

« L’informatisation du système de l’état civil permettra la construction d’un registre national de la population articulé avec le registre national de l’état civil par un numéro identifiant unique attribué à chaque personne » a-t-il annoncé.

Dans le processus de la modernisation du système d’état civil, l’informatisation est une avancée majeure. Jusqu’à ce jour, les registres papier sont les seuls outils disponibles. Le processus en cours va permettre, à terme, de remplacer un système laborieux dans lequel les actes sont rédigés manuellement par un système unique bien plus convivial pour les citoyens et pour les autorités. Il va par ailleurs permettre un établissement et un archivage uniforme et électronique des actes dans un fichier central dans lequel accessibilité et échange de données sont les maîtres mots.

Le système de l’état civil nigérien bénéficie de l’appui Union Européenne au Niger depuis 2012. Cet appui a permis une amélioration significative dans la gestion du système de l’état civil, la déclaration des faits de l’état civil et la délivrance des actes correspondants aux bénéficiaires.