Les jeunes font régner la paix et la cohésion dans Laléraba
Plusieurs familles, fuyant des tensions au Burkina Faso, sont déplacées et installées à la frontière de la Côte d’Ivoire.
Abdoulaye Saillon, 25 ans est un ambassadeur de la Paix dans Laléraba à la frontière de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.
Les ambassadeurs de la paix sont constitués en groupe pour promouvoir la paix et la cohésion sociale dans leurs communautés notamment dans les zones sensibles comme le Nord du pays. À Laléraba, plusieurs familles issues du Burkina Faso, sont réfugiées et mènent une vie complètement différente. En effet plusieurs zones du Burkina Faso sont en proie à des crises et des tensions qui poussent des familles à l’exil. C’est le cas de la famille de Massara Coulibaly, 23 ans, d’origine ivoirienne mais qui depuis son mariage vivait au Burkina Faso.
Nous avons été obligés de quitter le Burkina Faso et de venir vivre ici, car nous entendions les bruits de guerre et nous avions peur, surtout pour les enfants. Nous sommes une famille de tradipraticiens, nous essayons de relancer nos activités ici mais elles marchent moins. Cependant, nos enfants en âge d’aller à l’école fréquentent l’école et ici nous nous sentons plus en paix.
Laléraba est un endroit sûr surtout grâce à la présence des ambassadeurs de la paix qui organisent des réunions intergénérationnelles et sensibilisent la communauté à vivre ensemble et respecter le droit des enfants.
Ça fait 2 ans que je suis ambassadeur de la paix à Laléraba. J’ai été sélectionné pour participer à une formation afin de sensibiliser les réfugiés, les talibés, les peuls et même les mendiants sur l’importance de la paix et la cohésion sociale dans cette communauté mixte.
Alimatou Koné, 22 ans, est ambassadrice de la paix et bénéficie également du programme Girl power.
J’ai fait la formation en couture au Centre de service civique de Guingreni et je suis en stage en ce moment à Laléraba. En tant qu’ambassadrice de la paix, je sensibilise d’autres jeunes à des comportements plus responsables.
Les enfants réfugiés qui vivent au sein de la communauté sont aussi pris en compte dans ce programme pour la paix qui est aussi un droit de l’enfant. L’UNICEF et le PBF mettent en œuvre des projets pour qu’ils aient également accès à l’eau, l’éducation, la santé et la protection.
En ce qui concerne la protection de l’enfance, c’est sur le grand terrain de Laléraba qu’a démarré la campagne de sensibilisation à l’enregistrement des naissances, « Mon nom est personne » avec le match de football pour lancer le tournoi. Ainsi, les ambassadeurs de la paix, ont également porter la voix des enfants dans leur droit à une identité légale.